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Affichage des articles du septembre, 2021
  N’oublie pas le feu qui t’a construite, Ni la flamme d’où tu viens.   N’oublie pas l’eau qui t’a éteinte, Ni la flamme qui t’a rallumée.   N’oublie rien de ce que tu as traversé Pour devenir qui tu es.   Un jour, tu reviendras au feu,   Un jour tu rallumeras une flamme, Toi aussi…   Et un jour l’eau se sera épuisée, Consumée, A trop vouloir t’éteindre.   Traverse les tempêtes et garde le cap, Traverse sans troubler, tu vacilleras peut-être, Tu vacilleras sûrement…   Mais traverse-les sans jamais oublier Les braises qui t’animent : ce que tu es vraiment,   Et sans jamais oublier Que les grands feux commencent, Toujours, Par naître petites flammes…  
  Elle a passé la ligne. Un seul pas a suffit.   Et maintenant, Seule dans cet univers, Enveloppée de rien… Elle retient son souffle.   Une décharge et puis deux dans son cœur… Une décharge et puis deux, la douleur…   Mais elle a passé la ligne. Revenir en arrière n’est plus possible : La ligne a disparu.   Elle a fait trembler le monde, Et le monde s’est effondré.   Un seul pas a suffit. Le reste est venu tout seul, Le chemin s’est créé sous elle. Ou bien, elle a créé le chemin…   Une décharge et puis deux dans son   cœur… Une décharge et puis deux, la douleur…   Elle a fait trembler le monde, elle a créé le néant, Et du néant elle peut tout créer.   Mais on ne ressort pas indemne d’une telle épreuve Et son cœur a tremblé avec le monde…   Son cœur, Qui bat trop fort, trop vite, Ne sait pas repartir correctement.   Son cœur qui pourrait s’effondrer Aussi…   Mais elle a passé la ligne, D’un seul pas.  
  Les saisons changent, mais les soucis restent…   Sur le calendrier, il n’y a que des numéros avec des jours, toujours les mêmes, de mois en mois. Elle le regarde en pensant : Toutes ces journées à vivre, encore… C’est impossible, je ne tiendrai jamais.   Il n’y a pas d’alternative, le temps passera, qu’elle le veuille ou non. Et elle vivra ces journées, qu’elle le souhaite ou non.   Elle tiendra le coup. Elle ne le sait pas encore, mais elle tiendra le coup, c’est tout. Qu’y a-t-il d’autre à faire ?   Elle a peur parce qu’elle n’y croit pas. Elle n’a plus envie d’y croire.   Trop de fausses promesses et trop de mauvais espoirs ont eu raison de son courage.   Le temps use, à force. On peut dire beaucoup de choses à ce sujet, des choses qu’on croira, et d’autres qu’on ne croira plus. Mais le temps use, à force…   On voit faner les fleurs, on voit couler des larmes sur les sillons creusés par les larmes précédentes.   On voit le printemps