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Affichage des articles du juillet, 2021
  Elle a son cœur en cavalcade, Qui course comme un cheval.   Elle sent le boum-boum-boum, Ça lui fait mal à l’intérieur.   Il va trop vite, elle ne peut pas le suivre.   Elle voudrait dire « Ralentis », Mais le cœur est sourd, il n’entend pas.   Elle voudrait dire « On a le temps », Mais le cœur sait : Il n’y a plus le temps de rien.   Et il court, il court, Il dit « Fais la course avec moi, Je sais où je vais ».   Et il court, court, court… Mais elle ne sait pas où elle va.   Il faut suivre, bien obligée : Elle ne va quand même pas l’arracher… On mettrait quoi à la place ? Un cœur de pierre ? Elle ne veut pas…   Alors elle court, court, court, Essaie de rattraper… Elle court après son   cœur.   Elle espère qu’il ne se perdra pas en chemin. Peut-être qu’il a raison et qu’il n’y a plus le temps de rien.
  Elle grimpe la montagne avec le cœur criblé de flèches. Elle rêve d'un matin frais, soleil levant, juste là-haut.   C'est pour ça qu'elle continue, C'est pour ça qu'elle reste en vie.   Elle ne fait pas attention à la douleur, Elle ne fait pas attention au sang.   Un pas devant l'autre, une respiration après l'autre, Un battement, puis un battement de cœur encore...   Continue, tu peux le faire, cette simple pensée… Continue.   Elle rêve de là-haut et de ce qu’elle fera ensuite : Retirer les flèches une à une. Laver le sang. Panser les plaies. Cicatriser les blessures.   Et puis regarder le soleil se lever comme jamais il ne se sera levé. Profiter de sa chaleur, Profiter de sa lumière.   Respirer un bon coup et regarder en bas, d’un côté, puis de l’autre. Le chemin parcouru, et ce qui reste à parcourir…   Mais se reposer d’abord. Se reposer, dormir.   Puis repartir.   Et continuer, avec les ci
  Il arrive qu'une histoire se termine avant le point final.   Ça se finit comme ça, sur une virgule, une exclamation ou une interrogation...   Ça se finit comme ça, et aucune réponse ne sera jamais donnée. Il n'y aura d'autre suite que des points de suspension.   Il n'y aura rien, rien de plus que le vide de la page qui restera définitivement blanche.   Parce que l'histoire est finie. Parce que c'est comme ça.   On recherche dans le texte les quelques réponses manquantes, pour voir si elles auraient pu être données, comme par inadvertance...   Mais rien, il n'y a rien. On espère une erreur, on prie pour que le reste vienne.   Mais rien, il n'y a rien. Et il n'y aura plus jamais rien.   C'est ainsi que les choses devaient être, sans doute. C'est ainsi qu'elles se présentent, en tout cas.   Avec le coup de poing à l'estomac qui reste, s'insinue, creuse encore. Avec les questions san
  Jusqu'à présent, il avait erré sur un sentier connu. Au bout de ce sentier se trouvait une barrière qu’il n'osait jamais franchir.   Il faisait demi-tour chaque fois qu’il arrivait jusque-là, et il repartait arpenter les mêmes collines, cueillir les mêmes fleurs, s’abriter sous les mêmes arbres… puis éviter la barrière chaque fois qu’elle se présentait.   C’était comme ça, et c’était tout. C’était sa vie et il ne se posait pas de questions.   Il avait peur de l’inconnu, peur de s’aventurer, de se perdre… et ce, même si son précieux sentier commençait à l’ennuyer, ou le faire souffrir, tant il le connaissait par cœur.   Et puis, un jour de grand courage –ou de grande folie–, il a pris son élan pour sauter par-dessus la barrière… et le voilà parti sur un nouveau chemin…   Au début, la route ressemblait à celle qu’il avait arpenté des années durant. Le paysage et les vieilles pierres étaient très similaires. Les fleurs et même les arbres étaient presq