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Affichage des articles du août, 2021
  Il est minuit dans son cœur, Mais le soleil se lève comme il le fait toujours.   Il est tard dans sa nuit, Mais la journée avance à un rythme régulier.   Elle lève les yeux vers le ciel et ne voit que la lune.   Son visage est éteint, Ses yeux pleurent, son corps frissonne.   Alors que dehors, Sécheresse et chaleur n'épargnent personne.   C'est une peine incurable, une insomnie d'amour.   Il est minuit dans son cœur, minuit pour toujours.  
  Instant de vide, instant de "je sais pas"...   Un peu comme ce moment où l'ascenseur s'arrête, cette petite seconde pendant laquelle on se retrouve en apesanteur, l'estomac secoué, le corps près de s'envoler.   Ce moment où tu ne sais pas si tu vas être arrêté au bon étage, ou bien si la cabine ne va pas lâcher, tomber dans le vide et s'écraser...   Instant de... Je suis là mais pas vraiment. Laissez-moi le temps d'atterrir.   Laissez-moi deux minutes le temps savoir si je vais pas m'écraser au sol finalement.   Mais là, en attendant je flotte, et tout est un peu flou.   Je sais pas, je sais plus, j'ai oublié. J'ai oublié pourquoi j'étais dans l'ascenseur, d'abord... Et puis à quel étage je devais aller...   La porte s'est refermée, j'etais dans la cabine, j'ai pas vu le temps passer, tout est allé trop vite. J'ai pas compté les étages.   Je sais plus trop où j'en s
La maison prenait la poussière. Elle essayait d'y entrer, mais elle n'avait pas la clé.   Elle collait son visage sur les fenêtres, les mains en visière, pour regarder à l'intérieur. Tout était en place, tout était là.   Mais l'endroit prenait des rides, vieillissait, de manière immuable.   Si elle trouvait la clé, elle pourrait... Au moins aérer un peu, dépoussiérer, faire vivre l'endroit.   Mais rien. La porte restait fermée, alors qu'elle n'avait pas de serrure.   Et elle continuerait de chercher ce qui l'ouvre, jusqu'à ce qu'elle soit trop vieille pour y venir, peut-être...   Elle pensait qu'elle continuerait d'y venir même après sa mort. Fantôme déambulant dans le jardin, tentant de passer entre les murs d'une maison qui lui refusera toujours l'accès...   Et pourquoi ? Pourquoi était-elle tenue à l'écart de la sorte ?   Elle avait tout essayé. Ou plutôt, les choses s’étaient i
  Le parquet grince mais c'est ce qui fait son charme.   Elle se balance sur sa chaise, doucement... Et écoute le parquet grincer à chaque balancement.   Les poussières de soleil dansent. Elle met sa main dedans, chasse le tout, et ça danse encore plus.   Le café fume dans la tasse, le café brûlant...   Le temps passe, lentement.   Le crayon, posé sur le cahier, attend... Que les mots dans la tête deviennent les mots écrits et réalisés.   Les mots, comme la poussière de soleil, qui dansent au-dessus d'elle...   Elle prend le crayon, et écrit... "Le parquet grince, mais c'est ce qui fait son charme."   Une mèche de cheveux devant l'œil, la bouche pincée de concentration, le regard loin à l'intérieur, qui peine à remettre les mots en ordre.   Elle repose le crayon, regarde le café fumant.   Délicatement, saisir la tasse, et puis souffler. La vapeur s'en va danser dans le soleil.   Le rideau est soulevé