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Affichage des articles du novembre, 2020
  Quand on a l’habitude de souffrir, rien n’est jamais très grave ou ne dure très longtemps.   A force, on a appris à panser les plaies du cœur… On sait quoi faire pour se réconforter et comment faire pour aller au mieux.   Même s’il s’agit d’aller un tout petit peu mieux… De toute façon, Un tout petit peu vaut mieux que Rien du tout.   On se cache sous une couverture bien chaude, on câline   notre meilleure peluche, on pleure à s’en faire gonfler les paupières…   Et ensuite… Un café bien tassé, le film le plus drôle de tous les temps, ou bien ce vieux livre déjà corné, abîmé d’avoir été trop lu… On revient dans un univers qui nous fait du bien.   Et puis un matin, en regardant le soleil, on se surprend à sourire à nouveau. On se dit que la vie vaut le coup, et tout semble oublié.   En réalité, rien n’est oublié, rien n’est pardonné. C’est juste que le pansement sur notre cœur est tombé, parce que la blessure en dessous est cicatrisée.   Mais il reste un
Elle a sur sa peau les tatouages d’une autre. Elle regarde les dessins mais ne reconnaît rien, pourtant c’est bien de son corps qu’il s’agit…   Sur son visage, des rides de vieille dame, creusées à force du temps... Elle touche, regarde, touche encore… Elle ne comprend pas.   Elle se sent comme éveillée lors d’une longue nuit d’hiver quand, à trois heures du matin, les yeux refusent de se refermer.   Elle se sent comme ne pas avoir vu le temps passer.   Même dans la chambre, tout est différent. Une sombre poussière se tasse sur les meubles, rendant les objets fantomatiques. Une toile d’araignée dans un coin…   Et rien de tout cela ne fait sens.   Hier encore, elle avait quinze ans. Hier, elle pêchait au lac avec son père en mangeant des bonbons. Tout paraissait doux, et tout paraissait fou. La vie devant elle s’étalait, limpide comme la surface de l’eau.   Hier… Et aujourd’hui… Quelque chose s’est passé entre les deux, mais elle ne se souvient
  Le foutoir de la vie ne te laisse pas toujours le temps de respirer.   Inspiration, expiration… Et parfois, la gorge serrée jusqu’à l’étouffement, tu restes envahi par la peur de crever.   Tout ça parce que tu te lèves le matin sans vraiment savoir où tu vas. Parce que les projets s’entassent, les vacances s’éloignent, et tu perds de vue ce qui était essentiel.   Tu te réveilles la nuit comme pris dans un étau, tu te réveilles comme un noyé qui sort de l’eau… Et qu’est-ce que tu fous là ? Tout semble s’éterniser, tu as le tournis.   Ta propre vie te foutrait la gerbe si tu la voyais passer en film… Mais au final, c’est exactement ce qu’il se passe : t’es juste en train de regarder un putain de film. Le plus nul de tous. Mais c’est le tien…   Et tu prends conscience d’être le plus mauvais scénariste de tous les temps, le plus mauvais réalisateur, et même le plus mauvais costumier.   Qu’est-ce que tu fous là, déjà ?   Il te faudrait revenir en arrièr
Image
  Toi et moi, face à face, dans le jeu du miroir. Lequel de nous deux basculera de l’autre côté ?   Toi, moi, et la trace de sang qui nous sépare Miroir rougit Miroir sali   Miroir qui dégouline   Est-ce ton sang ou le mien ? Les deux, probablement.   Toi et moi dans la lumière étrange…   Lequel de nous deux gagnera ? Qui de nous deux faiblira ?   Mon doigt sur le sang dessine des cercles J’additionne toi plus moi Et ça nous fait quoi ?   Un jour le miroir se brisera Mais je ne basculerai pas. Tu me rejoindras de l’autre côté   Et un nouveau jeu pourra commencer…   Toi et moi, fondus l’un sur l’autre Qui mangera qui en premier ? Je sais que ce sera moi…