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Affichage des articles du janvier, 2021
  Tu es ton univers… Reviens au niveau zéro, au niveau rien, Reviens au néant. A partir de là, explose, détruis. Penser, repenser, dépenser… Faire, défaire, refaire… Croyances remises en question. Aucun oubli ne doit être fait. Big Bang de toi-même. Destruction et reconstruction de soi. Et enfin tu sauras, Tu connaîtras la position de chaque étoile, Tu comprendras le fonctionnement de chaque galaxie, Et la formation de tes planètes. Fabrique ton soleil A partir de ce qui te fait vibrer. Après cela, tout est en ordre A l'intérieur. Il n'y aura pas une forme qui te sera inconnue, pas une ombre dont tu auras peur. Tu ne perdras plus la lumière car tu sauras où regarder. Tu ne douteras plus de toi, car tu sauras qui tu es.  
  On veut construire des ponts, mais ils construisent des murs. Plus on fabrique de ponts, plus ils érigent de murs.   La communication ne passe pas, est-il possible que ça change ? S’il faut détruire, on détruira, Et les ponts et les murs.   S’il faut que tout brûle, tout brûlera.   On reconstruira ensuite, On reconstruira après.   Mais plus de murs, plus de vitres pour nous séparer, Jamais.   On rêvait d’un monde fait de mains tendues Plutôt que de langues fourchues.   Mais on rêvait trop, on rêvait mal, De rêves déjà faits par d’autres et qui n’ont pas marché.   Oserons-nous continuer d’espérer ? Aurons-nous encore la force après tout ça ?   S’il faut que tout brûle, tout brûlera.   On reconstruira ensuite, on reconstruira après, Ensemble, pour une fois.  
  Quand j’étais jeune, je pensais que les adultes savaient exactement où ils allaient et ce qu’ils avaient à faire.   Maintenant que je suis adulte, je peux le dire, j’ai compris le secret : la plupart du temps nous n’avons pas la moindre idée de ce que nous faisons.   Mais c’est pire que quand nous étions enfants, parce que nous sommes censés agir comme si nous savions où nos choix nous mèneront.   Il n’y a pas de mystère, nous faisons tous semblant. Tous, même ceux qui vous donnent l’impression qu’ils savent…   Et alors je me demande à quoi ça rime, tout ça, et pourquoi les choses sont faites ainsi. Pourquoi on nous en demande tant ?   Enfant, tu gazouilles et tu gambades, tu fais tes propres expériences, et si tu tombes, ce n’est pas grave : quelqu’un t’aidera à te relever.   Une fois adulte, plus droit à l’erreur : si tu tombes, c’est de ta propre faute, et ils te laisseront tous dans le caniveau. Parce que tu étais censé savoir ce que tu faisais, ce
  Les courages s’additionnent-ils à mesure qu’on affronte nos peurs ? Ou peut-être qu’ils se multiplient… Comment le savoir, sinon en allant toujours plus loin et en risquant toujours plus ?   Si on ne fait qu’avancer, enfonçant porte après porte, brisant mur après mur, sans jamais reculer… Peut-être qu’aucun mur, jamais, ne se reconstruira, nous faisant barrière devant des peurs anciennes…   Et un jour, fort de nos faiblesses, fort de nos courages, solide comme le roc, debout et invaincu… Ce jour-là, peut-être, on verra notre armure reconstituée grâce à toutes ces batailles, et notre épée affinée à mesure des combats…   Alors enfin, on se tiendra là, au sommet d’une montagne, à contempler des vallées de peurs et des forêts de défaites… A compter et recompter tout ce qu’on a laissé derrière, et ce qu’on aura gagné en chemin… Tout ce qu’il nous fallait faire pour redevenir maître de notre destin.    
  Faut-il voyager pour écrire, ou écrire pour voyager ? Faut-il vivre pour écrire, ou écrire pour vivre ?   De voyages intérieurs en voyages extérieurs, d’une vie à l’autre… Je veux voir jusqu’où va le centre de la terre, je veux savoir jusqu’où va mon centre à moi. Et si au bout du compte les deux peuvent se rejoindre.   Je veux voyager ici et là, de la terre ferme à l’océan, voguer sur les mers de détresse, traverser les flots de tendresse, d’autres terres arides et amères, et d’autres encore pleines d’espoirs et de promesses.   Il n’y a rien de conquis, rien d’établi. Pas de plan, pas de carte, aucun chemin tracé. Aller tout droit serait risquer la perte.   Il faut se perdre, se fourvoyer, couler et s’enfoncer le cou dans les marécages. Ne perdre aucun instant, ne se poser aucune question.   Voyager pour écrire, et écrire pour voyager : les deux se valent bien, au fond. Et vivre pour écrire, et écrire pour vivre, tout idem se confondent…