Articles

Affichage des articles du mai, 2021
On croit que la vie nous rapproche, mais elle nous éloigne.   On croit que les mensonges font de nous ce que nous sommes, mais tôt ou tard la vérité revient et prend ce qui lui appartient.   Je suis parti parce que je n’étais plus capable de regarder la vérité en face. Je n’étais plus capable de te regarder toi, surtout.   Tu ne savais pas qui j’étais, tu croyais seulement me connaître. Je ne savais pas ce que j’étais, mais je faisais semblant d’être. Nous portons tous des masques, et tu portais aussi le tien.   Tout allait bien comme ça, et la valse que nous dansions me convenait parfaitement.   Tout était sous tes yeux, pourtant, mais tu refusais de voir. La vérité brillait en puzzle, de petits signes qui étaient évidents. Le temps passait, la dévoilant de plus en plus…   Au bout d’un moment, il n’y avait plus qu’elle, et elle m’éloignait de toi.   Tu ne voulais pas connaître le monstre que je suis réellement. Tu ne souhaitais pas savoir ce d
  Être humain, c'est pouvoir chercher, pouvoir connaître, se cultiver, résoudre des énigmes, des problèmes...   Mais il y a quelque chose, malgré tout, que nous ne maîtriserons jamais : c'est le mystère de notre propre vie.   On sait d'où l'on vient, mais jamais où on va.   Et notre trajectoire est fatalement imprévisible, car elle dépend de ces petits choix que nous faisons chaque jour. Des petits choix qui nous mènent, au fur et à mesure, à d'autres plus grands choix...   Il n'y a pas de boussole pour nous indiquer le nord. Ou plutôt : nous sommes notre propre boussole.   Ça fait que, si on se perd en chemin, s’il n’y a pas d’endroit où aller, il faut revenir à soi-même. Car personne d'autre n'aura les réponses aux questions que nous nous posons.   C’est dans ces moments-là que l’on prend conscience de notre solitude, de tout ce que nous ne maîtrisons pas, et de ce que nous sommes dans l'incapacité de savoir...  
Laisse-moi être qui je suis Laisse-moi être telle que je suis   Tu ne seras pas déçu Tu ne seras pas déçu   Laisse-moi m’allonger dans l’herbe Si ça me chante, Et laisse-moi respirer les fleurs, Si ça me plaît.   Laisse-moi fermer les yeux, Imaginer ta main sur la mienne Et puis ta bouche sur la mienne.   Tu ne seras pas déçu Tu ne seras pas déçu   Laisse-moi attendre que tu le fasses, Et rêver comme rêvent les poètes.   Regarde-moi telle que je suis Prends ma main dans la tienne   Les yeux fermés Les yeux fermés   Je te laisserai être qui tu es Je te laisserai être tel que tu es, Je te laisserai rêver comme rêvent les poètes.   Et puis, dans l’herbe mouillée d’un petit matin clair, Nous laisserons nos mains se rencontrer Nous laisserons nos bouches se toucher Et nos yeux se fermer.   Tu ne seras pas déçu Je ne serai pas déçue   Au milieu du parfum des fleurs Je serai celle que je suis Tu seras celui qu
Le train filait à douce allure, dans un paysage d’une blancheur immaculée.   A trop rêver, on épuise les rêves. Et j’étais là, dans mon rêve épuisé. Assis au chaud, dans un train pour nulle part, je regardais le paysage défiler.   Qu’est-ce qui nous fait arriver où nous sommes ? Et qu’est-ce qui nous fait venir où nous allons ?   Le train filait à douce allure, glissait sur mes pensées.   En une seule année, toutes mes certitudes s’étaient envolées. Il ne me restait rien. Que faisons-nous lorsque tout s’écroule ? Quelle autre solution que partir ?   La fuite ne résout rien, je le savais à force. Mais j’étais parti, quand même. La vie jusqu’à présent n’avait été que désillusions.   J’espérais que ce train m’emmènerait quelque part, dans un endroit où, sans espoir, je pourrais trouver quelque chose de solide, enfin.   J’espérais trop, peut-être.   Le train continuait de rouler, et sur le paysage blanc je pouvais caler mes pensées.   L