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Affichage des articles du janvier, 2022
  Elle en était là : A se demander à nouveau pourquoi elle était perdue, à se demander quel chemin elle devait prendre désormais, et pourquoi elle avait l’impression de prendre toujours le même.   Elle était là, comme on se retrouve tous là un jour ou l’autre. A la croisée des chemins, avec l’impression de tourner en rond et de revenir au même endroit chaque fois.   La vie a cette attitude étrange, de n’être absolument pas linéaire. Le temps avance, lui, droit devant, sans se poser aucune question.   Et elle, arrivée là, avec beaucoup trop de questions, et jamais assez de réponses. Toujours les mêmes questions…   Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?   Elle aurait peut-être les réponses un jour, et peut-être pas. Le « peut-être pas » la terrifiait.   On est ici, avec ou sans raison, mais la moindre des choses est de nous donner ce que l’on cherche, tout de même. Non ?   Alors, elle en était là, de nouveau, à devoir choisir encore un chemin. Qu
  Elle voulait être comme tout le monde, c’est tout ce qu’elle voulait.   Elle pensait que faire comme les autres l’aiderait à être comme eux. Elle essayait, mais elle n’y arrivait pas…   Avoir de beaux vêtements, se faire jolie et sentir bon, ça n’aide pas, en fin de compte, à se sentir mieux. Ça n’aide pas à se sentir normale.   Elle ne comprenait pas, se sentait comme un disque rayé.   Le nuage noir continuait de pleuvoir au-dessus de sa tête, quoi qu’elle fasse pour le chasser. Le soleil qu’elle tentait d’y mettre faisait apparaître quelques arcs-en-ciel fugaces dont elle profitait peu.   La plupart du temps, elle se contentait de rester là, à les observer, les envier. Tout avait l’air si simple. Il suffisait de. Il n’y avait qu’à le faire.   Mais elle ne comprenait pas leur aisance, quand elle-même se sentait gourde et lourde.   C’est comme si le mode d’emploi avait été distribué à tous, sauf à elle. Elle avait une longueur de retard.
  Ces moments où on a l’impression que le soleil ne se lèvera jamais, parce que les nuits sont trop longues, et les journées trop courtes… Ces moments où le soleil ne fait même pas l’effort, parce que les nuages, entassés les uns sur les autres, le cachent du mieux qu’ils peuvent…   Dans ces instants-là je me sens enfermée comme dans une tombe, oppressée de toute part, étouffant comme pas possible.   Dans ces instants-là, la tristesse surgit de nulle part, et l’angoisse de vivre me serre à la gorge.   L’hiver n’est pas la saison la plus joyeuse, c’est pour ça qu’on y met des bougies. Autrefois, la neige reflétait ce qui restait de jour, et nos sourires aussi.   Mais les flocons se font de plus en plus rares, ainsi que nos sourires…   La lueur du jour finit par revenir, et alors je peux reprendre mon souffle. Les angoisses s’évaporent, même si les nuages restent.   Patience, le printemps reviendra… Il prend son temps, mais il arrive toujours, et toujours