Elle en était là :

A se demander à nouveau pourquoi elle était perdue, à se demander quel chemin elle devait prendre désormais, et pourquoi elle avait l’impression de prendre toujours le même.

 

Elle était là, comme on se retrouve tous là un jour ou l’autre.

A la croisée des chemins, avec l’impression de tourner en rond et de revenir au même endroit chaque fois.

 

La vie a cette attitude étrange, de n’être absolument pas linéaire.

Le temps avance, lui, droit devant, sans se poser aucune question.

 

Et elle, arrivée là, avec beaucoup trop de questions, et jamais assez de réponses.

Toujours les mêmes questions…

 

Pourquoi ?

Pourquoi ?

Pourquoi ?

 

Elle aurait peut-être les réponses un jour, et peut-être pas.

Le « peut-être pas » la terrifiait.

 

On est ici, avec ou sans raison, mais la moindre des choses est de nous donner ce que l’on cherche, tout de même.

Non ?

 

Alors, elle en était là, de nouveau, à devoir choisir encore un chemin.

Quelle direction prendre, quand on a l’impression que tout mène toujours au même endroit ?

 

Et si elle décidait de rester là, ne pas choisir ?

Si elle décidait de ne pas décider et d’attendre que tout vienne, comme sur un plateau d’argent ?

 

Les choses ne se passent pas comme ça.

Il faut choisir, toujours, un mot, une attitude, une direction…

Il faut décider, toujours.

 

Et il faut avancer, surtout.

Éviter de faire du surplace.

Éviter d’aller à reculons.

 

A contre-courant, oui, tu peux. Mais à tes risques et périls.

 

Pourquoi je suis perdue ?

Quel chemin dois-je prendre ?

Pourquoi j’ai l’impression de revenir toujours au même endroit ?

 

Les panneaux n’indiquent rien. Il faut leur trouver un sens.

Les arbres se ressemblent tous, ils ne t’aideront pas.

Les chemins ont l’air d’être les mêmes, mais ils sont tous différents.

 

Elle a ce goût amer en bouche, et elle ne veut pas décider avec amertume, ou par dépit.

 

Elle ferme les yeux, écoute son cœur.

Mais le cœur reste silencieux. Décide sans moi, semble-t-il dire, j’en ai marre d’être brisé de trop de décisions.

 

Elle ferme les yeux, écoute sa tête.

Mais la tête reste silencieuse. Décide sans moi, je ne supporte plus d’y réfléchir.

 

Elle ouvre les yeux.

Et choisit au hasard.

Puisque je suis perdue déjà, je ne peux pas me perdre plus encore.

 

Voilà la décision, la seule bonne à prendre, la seule qui reste, en tout cas.

 

 

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