Il arrive qu'une histoire se termine avant le point final.

 

Ça se finit comme ça, sur une virgule, une exclamation ou une interrogation...

 

Ça se finit comme ça, et aucune réponse ne sera jamais donnée.

Il n'y aura d'autre suite que des points de suspension.

 

Il n'y aura rien, rien de plus que le vide de la page qui restera définitivement blanche.

 

Parce que l'histoire est finie.

Parce que c'est comme ça.

 

On recherche dans le texte les quelques réponses manquantes, pour voir si elles auraient pu être données, comme par inadvertance...

 

Mais rien, il n'y a rien.

On espère une erreur, on prie pour que le reste vienne.

 

Mais rien, il n'y a rien.

Et il n'y aura plus jamais rien.

 

C'est ainsi que les choses devaient être, sans doute.

C'est ainsi qu'elles se présentent, en tout cas.

 

Avec le coup de poing à l'estomac qui reste, s'insinue, creuse encore.

Avec les questions sans réponses, les doutes, et les angoisses.

Avec les méninges qui se creusent et ne s'arrêteront pas.

 

Et comment composer, alors, comment continuer ?

 

La dernière page est blanche, et les suivantes le sont aussi, parce qu'on n'arrive pas à récupérer les mots perdus pour reconstituer une nouvelle histoire.

 

Parce qu'il faut avancer, pas le choix, il faut continuer malgré tout.

 

Les pages se tournent, presque toutes seules, mais on reste bloqué dans le vide de ce blanc, on se perd au milieu du rien.

 

L'inachevé a un goût d'amertume.

Il laisse des traces de son passage.

 

Désormais, on a peur que tout se termine ainsi, suspendu dans le vide sans plus rien après.

 

Alors on n'avance pas, trop concentré sur les mystères irrésolus de l'histoire d'avant.

 

Rien, il n'y a rien, que ce paquet de questions sans réponses.

 

Il n'y a plus rien d'autre qu'une colère insoluble de ne pas savoir, et l'impuissance de ne pas pouvoir aller plus loin.

 

Mais le devoir d'avancer quand même,

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