« Le gâteau »
C’est
un gâteau qu’elle aime particulièrement faire, parce qu’il est simple.
Il
s’agit de peser quatre œufs, puis d’ajouter autant de farine, de sucre et de
beurre fondu.
Ensuite,
on peut y ajouter encore tout ce que l’on souhaite…
Elle y
ajoute parfois de la poudre d’amandes, de la poudre de noisettes, de la
cannelle.
Ou bien
une pomme coupée en morceaux et préalablement caramélisée à la poêle.
Une
fois, elle a essayé de remplacer le sucre par de la confiture. Cela a donné
un goût spécial au gâteau… Ce n’était
pas mauvais, mais pas bon non plus…
En
fait, elle dit qu’elle aime cuisiner, qu’elle aime faire de la pâtisserie, mais
avant tout, ce qu’elle aime, c’est faire ce gâteau.
Quand
elle était petite, elle léchait la pâte sur la cuillère.
Elle
disait « Quand je serai grande, je serai boulangère, comme ça je pourrais
manger la pâte ».
Son
père riait en répondant « Mais tu n’auras plus rien à vendre ! »
Ce
gâteau lui rappelle le goûter qu’elle prenait chez ses grands-parents, quand
elle allait, avec son frère, passer une ou deux journées chez eux. Ou quand ils
restaient pour les vacances…
C’était
à ce moment-là un quatre-quarts industriel, de forme allongée, rectangulaire.
Industriel
ou pas, c’était un vrai régal !
Ce
qu’elle préférait, c’était manger la croûte du dessus en dernier, parce que
c’était vraiment la meilleure partie.
Plus
grande, elle le trempait dans son Ricoré
du matin, ce qui donnait au gâteau un goût bien particulier, un goût encore
plus délicieux que tout le reste.
Tandis
que son papy, lui, trempait ses tartines de fromage dans le café, et qu’elle se
moquait gentiment de lui.
C’est
un gâteau qu’elle aime particulièrement faire, pour ce qu’il est et pour ce
qu’il lui rappelle : Le bonheur dans la simplicité des choses.
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