Le matin
Réveil dans les vapes, au milieu des derniers rêves de la nuit.
Descente des marches sur la pointe des pieds, en se tenant à la
rambarde, comme pour s’assurer de ne pas tomber.
Les yeux sont ouverts, mais pas encore l’esprit…
Café moulu du brésil. Eau du robinet.
Le bouton de la cafetière, avec sa lumière orange qui dit Je suis allumée, l’eau va chauffer, le café
va couler.
L’odeur bien connue, puissante, qui emplit toute la pièce, et l’esprit
s’allume doucement…
Pendant que le café se prépare, il faut faire les tartines.
Biscottes aux bonnes farines complètes, très bonnes pour la digestion.
Et confiture du supermarché, à la framboise de préférence.
La cuillère et ses mouvements du bocal de confiture à la biscotte… La
cuillère qui étale consciencieusement et répartit la confiture comme il se
doit, uniformément, sur chaque biscotte.
Ensuite, le miel dans la tasse. Miel de couleur claire, qui coule,
riche de sucres et de vitamines.
Café chaud versé sur le miel, dans la tasse.
Bruit de la cuillère qui mélange le tout, afin que le café (du brésil)
s’imprègne complètement du miel (bio et local).
Le corps, dans ces mouvements, a reconnu ses habitudes. Tout est
devenu automatique.
L’esprit, toujours un peu endormi, ne s’éveille qu’à la première
gorgée de café.
Biscotte trempée dans la tasse, pour la ramollir un peu. Et le goût de
la framboise, qui explose dans le palais…
Les tartines terminées, il ne reste que le café dans la tasse.
Moment béni : juste soi-même face à la tasse encore chaude, le
liquide encore brûlant.
L’esprit est plus clair enfin, les rêves sont évanouis, et le brouhaha
des pensées matinales commence…
Que vais-je faire aujourd’hui ? Qu’y a-t-il de prévu ?
Quelles sont mes obligations ?
Et le début d’une liste de priorités, la naissance de l’emploi du
temps du jour…
Regarder les nouvelles du monde, constater que c’est de pire en pire,
puis éteindre. Je n’ai pas besoin de ça
aujourd’hui.
Le baiser du bonjour. Baiser doux de l’amoureux. Je suis réveillée, tu peux enfin me parler…
Baiser rafraîchissant, malgré l’haleine de la nuit.
Et le soleil, qui commence lui aussi sa danse du réveil, qui pénètre la
maison, fait tout briller, aveugle presque.
Mais quel bonheur !
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