Quand il sent le feu crépiter en lui, il part en chasse.

Il sort alors et commence à chercher.

 

Il les aime particulièrement fragiles. Avec un brin de vie, un brin de folie que lui n’a pas.

 

Il les observe, longuement. C’est ainsi qu’il trouve leurs failles.

 

Quand il a bien observé, c’est l’heure du premier contact.

L’œil malicieux, un sourire ravageur, il est prêt à sauter sur sa proie.

 

Il sait ce qu’elle se dit, ce qu’elles se disent toutes : « Il me choisit moi, vraiment ? Je ne suis pas à la hauteur, il y en a tellement d’autres, de plus jolies et de meilleures que moi ».

 

Par un tour de passe-passe il fait croire, à chacune, qu’elle est la seule étoile qui brille dans l’univers.

 

Et elles finissent par y croire.

 

Quand son hameçon a bien pris, c’est là que le vrai jeu commence.

Plus elles s’accrochent à lui, et plus c’est drôle.

 

Il s’acharne à les casser, patiemment. A briser leur rêve et l’étincelle dans leurs yeux.

Plus elles souffrent, plus elles se vident de substance, et plus il se remplit.

 

Il ne vit que comme ça, dans ces moments-là. Le reste du temps, il n’est rien ni personne.

 

Il les laisse quand il les a suffisamment saignées, et lorsqu’il s’est trouvé une nouvelle proie.

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