Le soleil. Le soleil et une sensation molle, comme si j’étais sur un tapis épais… J’ouvre les yeux. Je suis allongé sur l’herbe, j’ai mal à la tête, et je ne me souviens de rien.

Je regarde autour de moi et je vois un vélo. C’est sans doute le mien, ce qui explique que je sois à cet endroit au milieu de nulle part…

Je me lève et m’avance vers le vélo. J’attrape la bouteille qui y est attachée, et je bois. Boire, ça remet un peu les idées en place.

Mais pas aujourd’hui, apparemment… J’essaie de me rappeler ce que je faisais là, mais trou noir. J’essaie de me rappeler qui je suis aussi, parce que l’information a disparu également, et avec elle un paquet d’autres trucs…

Je fouille mes poches : rien. Je regarde tout autour de moi : aucun sac, aucune affaire particulière. Juste moi et le vélo.

Je sens que la journée s’annonce compliquée. Quelle heure est-il au fait ? Dix heures du matin au soleil.

Je ne me souviens de rien, mais je sais encore lire l’heure en regardant le ciel… Cool.

Je me mets debout et je prends le vélo. Je ne sais pas dans quelle direction marcher alors je choisis au hasard. C’est une route de toute façon, ses deux bouts mènent forcément quelque part…

Marcher me fait du bien, mon corps fonctionne lui au moins.

J’essaie de réfléchir à tout ça.

Si c’était un accident, je serais blessé et mon vélo serait sûrement cassé. Donc, je me serais évanoui ?

Mais ça n’explique pas la disparition d’un éventuel sac ?

Est-ce que j’aurais eu un sac ? Peut-être. Ou des clés au moins.

Alors, quoi ? Je me suis évanoui et quelqu’un qui passait par là m’a tout pris sans essayer de me réveiller ?

Je suis peut-être parti sans rien après tout. Qui sait ce qu’est ma vie, puisque je ne m’en souviens pas ?

J’entends une voiture. Ça tombe bien, je commence à fatiguer.

Je vais lever le pouce et elle va me prendre en stop, après quoi on ira à l’hôpital le plus proche.

Peut-être que tout va bien se passer, peut-être que tout va me revenir.

Ou alors… ou alors tant pis, et je m’inventerais une nouvelle vie. Dommage pour ceux qui m’attendent peut-être, mais je ne pourrais rien faire d’autre.

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