Elle a effacé ses traces de pas dans le sable, pour être certaine de ne pas revenir en arrière.
Il fallait qu’elle s’assure de ne jamais retrouver le chemin.
Il fallait qu’elle s’oblige à avancer, parce que c’était la seule solution.
Alors, elle a pris cette dure décision : effacer les traces, une par une.
Puis, se relever, ne pas se retourner, regarder vers le soleil. Et avancer.
Vers la lumière, toujours.
Le reste devrait désormais rester dans le noir. Et redevenir poussière.
Est-ce que ça lui a fait mal ? Oui.
Est-ce qu’elle a essayé de se retourner une dernière fois, est-ce qu’elle a regardé ?
Oui, elle a regardé, c’était plus fort qu’elle…
Et devant ses yeux il n’y avait plus qu’un voile noir, qui commençait à recouvrir les choses.
Les mystères, les questions, les doutes : Oubliés.
Il ne restait plus qu’elle, et le peu de souvenirs qu’elle s’était autorisée pour la route.
Car il lui fallait garder encore un peu de ce qui l’avait faite, en attendant de devoir se fabriquer d’elle-même, sans tout ça.
Au bout d’un moment, elle savait qu’elle devrait aussi abandonner ce qu’elle emmenait.
Ne plus rien garder que les choses neuves. Les choses heureuses.
Elle ne voulait plus s’encombrer de malheur, de tristesse, de coups au cœur.
Plus de questionnements, de doutes et de complications.
Il était tard, déjà, et il ne lui fallait plus que de la lumière.
La lumière, et la simplicité de l’amour.
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