Je marchais dans le désert. J’étais seule, j’étais tranquille. Un air frais sur mon visage m’apaisait.
Et l’enfer soudainement devant moi s’est ouvert.
Le vent m’a poussée dans le gouffre.
J’ai vu la terre à mes pieds qui brûlait, le ciel couvert de boue, une lumière sale en guise de soleil.
Comme je ne voulais pas voir, j’ai fermé les yeux. Mais il était trop tard. Les larmes salées ont coulé sur mes joues. J’ai senti le goût humide et amer de la tristesse.
Le désespoir me gagnait à mesure que le temps passait.
L’enfer s’est refermé mais le mal était fait.
J’ai continué ma route comme si de rien n’était. Au fond de moi malgré tout, reste le goût des larmes et l’odeur de brûlé.
On ne sort pas indemne d’un endroit aussi laid.
La destruction du cœur a commencé lentement. Puis vint la destruction de l’âme.
Je continuais malgré tout, à la recherche de la paix.
J’ai trouvé sur ma route un endroit isolé, une cabane de branches et de boue séchée. Je m’y suis allongée, je me suis reposée.
Le cœur faisait tic-tac, une bombe prête à exploser. J’attendais le silence comme on attend la mort.
J’étais là, j’étais seule, et j’étais fatiguée.
Un nouveau vent fort s’est levé, le sable en tourbillonnant m’a aveuglée. Je n’attendais que le pire.
J’ai fermé les yeux à nouveau, j’ai compté les rafales.
Quand je me suis éveillée, une main devant moi tendue cherchait à me réconforter. Je ne voulais pas me réveiller, voir le cauchemar de la réalité.
Une voix douce voulait m’apaiser, mais j’ai refermé les yeux.
La main a plongé et m’a emmenée, jusqu’à un endroit où le tonnerre ne grondait plus, où le vent ne soufflait plus.
J’ai peur d’ouvrir les yeux, peur de lever la tête. Mais il faudra bien un jour que le cauchemar s’arrête.
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