Sur la route, longeant villes, villages et banlieues…
Devant ses yeux, les maisons et appartements éclairés défilent.
Elle imagine alors des endroits chaleureux, douillets, où vivraient des personnes qui n’auraient jamais connu le moindre malheur.
Elle observe des salons réconfortants, des chambres allumées, des salles à manger de diverses tailles, et s’imagine vivant ici ou là, ayant grandi ici ou là.
Elle s’invente un quotidien nouveau, dans une petite maison coquette, un petit appartement, ou une grande maison bourgeoise.
Elle imagine une vie simple devant un feu de cheminée. Rentrer chez soi le soir après avoir bien travailler. S’affairer en cuisine pour recevoir des invités.
Elle imagine le bonheur, les sourires, sous ces lumières chaudes. Elle rêve d’une vie colorée, différente, joyeuse.
Elle pourrait en écrire des pages et des pages, de toutes ces petites aventures, vies sans encombre et douces, vies folles et merveilleuses.
A chaque voyage, c’est la même chose.
Si de jour tout paraît terne et sans histoire, lorsque la nuit tombe tout semble s’animer.
On remarque enfin les abat-jours des salons, les lustres allumés, les veilleuses dans les chambres.
Et toute cette chaleur apportée par de simples ampoules donne vie à ses pensées.
Pourquoi rêver ?
Pourquoi inventer ?
Pourquoi ce désir de chaleur, ce besoin de douceur ?
De quoi a-t-elle manqué, de quoi aurait-elle eu besoin ?
Elle rêve d’un foyer douillet et protecteur, comme si elle n’en avait jamais eu un elle-même, comme si elle n’avait pas grandi elle-même dans la plus grande simplicité.
Elle a eu tout cela, mais elle a manqué d’innocence.
Et ce qu’elle cherche derrière ces foyers, c’est justement ça. Ce dont elle rêve, c’est justement de ça.
Vivre d’innocence dans un endroit serein, et ne jamais avoir connaissance des monstres dans les placards…
Voilà ce qui lui a manqué.
Voilà pourquoi elle continuera de rêver et d’inventer, sur les routes, en croisant les maisons, les lumières, en observant les gens….
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