Nerveuse, comme l’orage…
Dans la lourdeur de la pièce, les pensées figées se maintiennent, piégées.
Le temps s’efface et laisse place à un absurde infini qui se déroule lentement. Trop lentement.
Allongée là, elle sent toutes ses cellules sur le point d’exploser.
Exploser d’un trop de tout.
Elle voudrait écarter ses pensées, écarter ce rideau poisseux qui l’encombre, sortir de la pièce, respirer un peu.
Mais l’étau dans sa poitrine l’en empêche, l’étouffant un peu plus à chaque nouvelle respiration.
Sécheresse.
Dehors, où tout jaunit et craquelle.
Mais dedans aussi, au-dedans d’elle… Ses sourires qui ressemblent de plus en plus au désespoir, son cœur qui s’assèche et s’effrite sur le lit.
Et personne qui ne viendra pour elle. Jamais.
Nerveuse, de plus en plus.
Attendant l’orage qui viendra la libérer, elle l’espère.
L’orage du dehors, mais celui du dedans aussi, qui se prépare.
Elle finira par exploser, et c’est tant mieux.
Comme une étoile, peut-être.
Alors ensuite, le calme, la paix, et le temps qui reprendra son cours normal, comme de rien.
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