Du fond de ses nuits, elle attend que le soleil se lève.

Du fond de sa prison, elle attend un sauveur.

 

Et au creux d’elle-même c’est  un puits dans lequel elle glisse inexorablement…

 

Elle ne sait que fermer les yeux sur son désespoir, ou pleurer.

Le tissu plissé de sa robe noire se fait grand, et la recouvre comme un linceul précoce.

 

Quand son calvaire se terminera-t-il ?

Elle ne sait pas. Elle attend, simplement…

 

Elle ne sait pas qu’elle n’est prisonnière que d’elle-même. Et que ces murs, d’une simple pensée elle pourrait les détruire.

 

Elle ne sait pas qu’elle est seule à pouvoir se libérer.

 

Car il ne s’agit pas d’une nuit ordinaire : elle n’est que création de son esprit. Les larmes de la culpabilité ne font que refermer sur elle les murs d’une prison imaginaire…  qui l’emmurera vivante  si elle ne fait rien.

 

Son cœur s’assèche car ses yeux ne veulent plus voir…

 

Il reste une lumière, pourtant.

Il reste un espoir.

La clé de la libération est ici, avec elle.

Je la vois, et je ne comprends pas qu’elle ne puisse pas voir… Cette lueur pâle qui semble vouloir grandir. Qui grandirait si on lui laissait sa chance…

 

Et alors, dans cette nuit profonde, elle pourrait distinguer au moins des formes, si elle ouvrait les yeux.

Si elle ouvrait le cœur.

Si elle s’accordait au moins une respiration, ou un battement, qui ne soit pas voué au désespoir…

 

Sous son voile noir, je distingue maintenant à peine son visage.

Sa peine, trop forte, l’étouffe dans un dernier soupir.

 

Depuis ma cellule j’ai vu sa destruction… Et je me fais la promesse, alors, de réussir à sortir de ma propre prison.

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