Gris dehors. Matinée sous les nuages.

Mes yeux s’ouvrent doucement.

Ce matin le soleil ne m’a pas réveillée. Et c’est comme une absence…

 

Étrange instant, quand le brouillard des rêves se dissipe pour laisser place à la réalité.

Mais dans ces journées sombres, on peut parfois confondre l’un et l’autre…

C’est une ambiance de film, où tout peut arriver.

 

J’allume une à une les lampes, et leur chaleur intime contraste avec le froid du dehors.

 

Le café chaud m’attend, fidèle à son poste.

Une cuillérée de miel pour exploser ses saveurs… et je bois.

Savourant chaque gorgée comme si c’était la première.

Savourant chaque gorgée comme si c’était la dernière…

 

Prendre une douche pour laver les restes de cauchemars.

Mais sous l’eau s’effacent aussi les bons rêves…

 

Du parfum, des vêtements, se préparer comme si le jour était plus important qu’un autre.

Alors que rien ne se passera, peut-être…

 

Le papier du vieux livre entamé de la veille cherche ma chaleur, attend que je l’ouvre à nouveau…

Et j’aime savoir qu’il y a à l’intérieur toutes ces aventures qui me tendent les bras, ces mots que d’autres ont lu avant moi, que d’autres liront encore après…

Ces mots qui traverseront les siècles… Et puis moi, si petite, au milieu de ces pages gigantesques.

 

Mon  cahier, lui aussi, brûle d’impatience d’être rempli de mes propres mots… Et cette fois, ce sont ses pages blanches que je chéris.

Ces pages libres dans lesquelles je viendrai inventer, écrire, raturer, pleurer ou rire…

 

Je me perds, je m’évade, je regarde passer les nuages.

 

Et je me demande… A quoi pense la goutte quand elle tombe dans la flaque ?

Est-ce qu’elle se dit « Je vais mourir ! » ou est-ce qu’elle se dit « Je vais vivre ! ».

 

A quoi pense la goutte…

Est-ce que c’est important ?

 

Je me perds en pensées dans la couverture la plus douce du monde…

La tasse est vide, il faut se resservir.

 

L’essentiel d’une vie est dans les détails.


 

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