Quand on a l’habitude de souffrir, rien n’est jamais très grave ou ne dure très longtemps.

 

A force, on a appris à panser les plaies du cœur… On sait quoi faire pour se réconforter et comment faire pour aller au mieux.

 

Même s’il s’agit d’aller un tout petit peu mieux… De toute façon, Un tout petit peu vaut mieux que Rien du tout.

 

On se cache sous une couverture bien chaude, on câline  notre meilleure peluche, on pleure à s’en faire gonfler les paupières…

 

Et ensuite… Un café bien tassé, le film le plus drôle de tous les temps, ou bien ce vieux livre déjà corné, abîmé d’avoir été trop lu… On revient dans un univers qui nous fait du bien.

 

Et puis un matin, en regardant le soleil, on se surprend à sourire à nouveau.

On se dit que la vie vaut le coup, et tout semble oublié.

 

En réalité, rien n’est oublié, rien n’est pardonné. C’est juste que le pansement sur notre cœur est tombé, parce que la blessure en dessous est cicatrisée.

 

Mais il reste une marque, bien visible, profonde, et qui fera mal pendant longtemps encore.

 

Parfois, on la sent au réveil. Ce petit pincement d’avoir encore perdu quelque chose, d’avoir encore eu mal.

 

Et parfois, elle nous empêche de dormir aussi, ou de penser à autre chose.

 

Mais il est vrai qu’avoir eu l’habitude de souffrir nous a rendu comme invincible, ou immortel : ça fait mal, mais au fond, ce ne sont que des cicatrices... On s’en remettra.

 

Ça fait mal, mais on se relèvera, parce qu’on l’a déjà fait.

Et on continuera, parce que c’est ce qu’on a toujours fait.

 

Notre cœur est fait de cicatrices qui tirent et nous font mal, mais nous sommes toujours debout…

 

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