Assise sous l’arbre flamboyant
Aux couleurs rouge, orange et or ;
Assise comme un bouddha méditant,
Le cœur ouvert et l’esprit fort
Là, sous un ciel gris soyeux,
Une femme repense aux jours heureux
Et se souvient de ce temps
Où rien n’était important...
Elle revoit la jeune fille innocente
-Fraîche et verte comme une plante-
Tout neuve dans ce monde,
Pressée d’entrer dans la ronde…
Elle revoit la jeune fille impatiente,
Des rêves pleins les yeux
Et se souvient de son sourire joyeux.
Qu’est-elle devenue ?
Où s’est-elle perdue ?
Assise sous l’arbre flamboyant
Comme un bouddha méditant,
La femme froisse les feuilles une à une
Rouge, orange et or : douce fortune !
Elle sait ce que la fille est devenue
Et se souvient qu’elle s’était perdue.
Mais le passé -comme l’arbre- doucement
Se transforme, et change ses couleurs.
Et la femme, assise tranquillement,
Arrivée à l’automne de sa vie,
Ne ressent plus aucune peur.
Car sous l’arbre -juste ici-
La jeune fille s’est trouvée,
La femme s’est retrouvée
Et tout ce qui était perdu
Ne le sera jamais plus.
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