Ces jours-ci il me faut réapprendre la vie, réapprendre les mots, réapprendre ta peau...
Perdue que j'étais dans le puits de mon âme, emportée loin dans des océans
infâmes, je ne voyais plus d'horizon. Aveuglée par la nuit et la folie du monde…
A la limite d'un suicide mental, perdue dans les limbes, on aurait pu me rayer
de la carte …
Mais je suis là, maintenant, de retour de ce si long voyage.
Et comme j'étais partie, et comme je menaçais de disparaitre d'un instant à
l'autre, il te fallait me vivre avec douceur, il te fallait prendre le temps.
Ces jours-ci, il me faut réapprendre à marcher, réapprendre à parler, réapprendre à sourire…
La cruauté du monde a laissé des marques sur ma peau dont j’ai du mal à me défaire.
Des blessures cicatrisent, et d’autres saignent encore.
Je me suis demandé si le remède était de se forger une carapace, si dure et si solide que plus rien ne passerait.
Et puis j’ai cru un instant que je m’habituerai à la douleur, j’ai cru que je l’apprivoiserai.
Mais s’habituer, est-ce vraiment possible ?
Et puis tu as posé sur moi ta main, et la caresse était si douce sur ma peau blessée… Je suis revenue à la réalité.
Ces jours-ci, j’ai appris à refuser la douleur comme normalité.
J’ai appris à abandonner ce qui m’abandonnait.
Et j’ai appris que ce qui t’aime est doux, ce qui t’aime ne te blesse pas, et surtout, surtout, ce qui t’aime reste auprès de toi…
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