Au milieu des combats et diverses batailles, on essaie de compter les points…

J’ai gagné ceci, perdu cela, j’ai fait tout ce qui était possible, du moins je crois.

 

Tu as perdu ceci, tu as gagné cela, et la vie m’a retiré certaines choses qui comptaient.

Je trouve cela injuste, et je te vois sourire.

Chacun se voit champion, vainqueur de l’autre…

 

On s’étripe jusqu’au sang, jusqu’à en perdre haleine.

 

Je saigne de tous les côtés, mais je continue.

Je te vois mourant, mais tu te relèves… Est-ce que je peux encore le faire ?

Est-ce que je vais  y arriver ?

 

Au milieu de mes blessures, je ne vois plus l’essentiel, car le sang me voile les yeux.

 

Au milieu de tout ce sang, j’ai comme perdu l’esprit.

C’est la guerre, et je compte seulement la gravité de tes blessures, ou des miennes…

 

Mais j’oublie, j’oublie… Le plus important. Et je perds patience.

 

Dans la mare de sang qui nous consume, il reste pourtant une vérité :

Les petites victoires ne peuvent pas s’additionner pour en former une grande, mais ce que j’ai gagné ne sera jamais perdu.

 

Et j’ai gagné, déjà, beaucoup. Je le sais.

J’ai appris aussi, énormément, de mes blessures.

 

Si je voulais que la guerre s’arrête parce que je suis fatiguée, je sais que c’est un combat à mort dans lequel je suis engagée…

 

Regarde le sang, il nous renvoie en miroir le désastre accompli.

Regarde le sang, c’est toi qui l’as fait couler en premier… Je ne fais que me défendre depuis le début, et il est temps pour moi d’attaquer.

 

 

 

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