Égratignés par la vie,

Déçus

Désossés,

Ils vivent la nuit,

Se cachent pour désespérer.

 

Un jour vient

Où l’un d’eux passe

De l’ombre à la lumière,

Et dévoile :

Les morsures

Les abîmes

Les entrailles…

 

Alors les offusqués

Ferment les yeux,

Se taisent,

Et s’en vont.

 

S’ils osaient regarder,

Ils verraient

Qu’il n’est pas monstrueux

D’être une âme brisée.

 

S’ils regardaient de plus près,

Ils verraient

La vraie laideur

De certaines âmes,

Qui les éblouit

Par trop de lumière

 

Ne vous fiez pas aux ombres de la nuit :

Les monstres ne sont jamais ceux que l’on croit.

 

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