Le printemps se réveille sur un matin  fébrile.

Les oiseaux n’osent pas chanter, ils manquent de certitude :

Est-ce bien aujourd’hui ?

 

Je me pose moi aussi la question, alors que dans la nuit j’ai été hantée par des rêves…

Cauchemars d’un vieux passé qui  ne me lâchera pas.

 

J’ai passé ma vie à essayer d’oublier, me voilà forcée de me souvenir.

 

Sous  le printemps se cache encore l’hiver, et sous ma couverture, j’ai froid et je frissonne.

La glace ne souhaite pas fondre, pas encore, pas tout de suite...

Mais seulement quand le moment sera venu.

 

J’avais confié à l’automne de secrets espoirs, l’hiver m’a rappelée que tout espoir est vain.

 

Le printemps qui tarde à venir me rappelle à son tour que rien n’est jamais acquis.

 

Si tu veux le soleil, il faut le mériter, c’est ainsi…

 

Il te faut frissonner jusqu’aux os, souffrir l’humidité et le froid, trembler de peur devant la nuit qui s’éternise, les jours qui raccourcissent, et ce désespoir glacé que rien ne réchauffera.

 

Vivre, c’est ainsi…

Saison après saison, se rappeler que tu n’es rien, fragile devant les éléments, et minuscule sous le ciel immense…

Ce ciel rempli d’étoiles et d’autres possibilités de vies, qui ne s’inquiètent pas de savoir ce que tu deviendras.

 

Et si tu attends que les choses s’améliorent, tu attends en vain.

Le printemps viendra quand il sera prêt à venir.

 

Ton printemps à toi viendra quand tu seras prêt à le laisser venir.

 

On ne peut rien bousculer.

Les choses vont et viennent à un rythme qui leur est propre et qui ne nous concerne en rien.

 

C’est ainsi.

 

 

 

 

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