La vie est faite de petits chemins escarpés, de murs branlants et de maisons en vieilles pierres. Nous naissons au milieu des légendes familiales, dans un vieux village qui a sa propre histoire. Nous devenons la pierre d’un grand édifice.

En grandissant, il faut se promener, interroger, chercher les secrets cachés derrière chaque mur, chaque silence, chaque soupir. Ne pas hésiter à vagabonder entre les générations. Notre vie est ainsi faite, qu’il nous faut d’abord interroger le passé pour comprendre le présent, et envisager l’avenir.

Ensuite, soit nous choisissons de bâtir notre maison dans le vieux village familial, afin de continuer son histoire ; soit nous choisissons de construire notre propre village, à côté ou plus loin, pour commencer un nouveau chapitre.

Mais, toujours, il y a nécessité de retourner à la vieille fontaine, de marcher dans le vieux sous-bois, de questionner les parents, grands-parents, ou leurs maisons, leurs objets, pour trouver les réponses que nous poseront nos enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants. Car leurs racines sont aussi les nôtre, et on aura beau leur offrir un village tout neuf à construire, ils auront besoin de savoir d’où nous venons, et par extension, d’où ils viennent, comment était l’autre village, pourquoi nous avons préféré nous en éloigner, ou pourquoi nous y sommes restés.

Ainsi, prenons soin de nos vieilles bicoques, de nos vieilles roches, de nos arbres tordus car ils restent notre histoire. Ils font partie de nous. Nous sommes les fondations de quelque chose d’infiniment plus grand que nous, la partie infime d’un plus grand projet.

Nous sommes parfois au début, parfois à la fin du livre.

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