Elle a cherché ses mots dans la pluie de printemps, et n’y a trouvé que des larmes.

 

Mais pas d’amertume, dans cette tristesse : juste une simple douceur.

La douleur d’une chose qui se finit, et la douleur d’une chose qui commence.

La mort et le renouvellement.

 

Elle a cherché ses mots, et elle a trouvé sa place, au milieu de l’herbe mouillée et des fleurs à peine ouvertes.

Il y avait là de quoi accueillir tout ce qu’elle est, et bien plus encore.

 

En marchant à petits pas, elle a retrouvé son cœur.

Fendu, mais capable encore, d’aimer comme il fallait.

 

Elle a cherché les mots pour le dire.

Des mots simples mais envoûtants. Des mots qui auraient tout dit.

Mais il n’y avait rien.

 

Ou du moins, non pas rien, mais quelque chose de si ténu et si frêle que ça tenait à pas grand-chose.

Quelques gouttes, perdues, et quelques branches, tordues.

 

Émotions diverses après la pluie.

Émotions grandioses après les larmes.

 

Pieds nus sur l’herbe mouillée, grande sensation…

Sans arme ni armure, et invincible malgré tout.

Invincible, parce que fragile.

 

Ici, elle a osé montrer ses larmes.

Ici,  elle a osé regarder son cœur.

 

Et puis, elle a tout ramassé dans son panier d’osier.

Et elle a refait le chemin jusqu’à la maison.

 

Essuie tes larmes, essuie la pluie, essuie ton  cœur.

Là, entre ces quatre murs, tu as tout l’espace qu’il te faut, toute la chaleur nécessaire, et tout l’espoir dont tu as besoin.

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