Une journée couleur de miel.

Soleil et sable chaud.

 

Rien  d’autre à faire que compter les nuages ou les vagues, se prélasser, se baigner, revenir.

Et puis s’embrasser.

 

S’embrasser.

 

Chemin de plage et d’amour mille fois emprunté, qui n’a pourtant pas délivré tous ses secrets.

 

Sable et sel sur la peau.

Lèvres salées, mais regards sucrés.

Le vent emmêle nos cheveux et nos rires. Le temps semble arrêté.

 

Mais le soleil, quand même, passe :

Les ombres s’allongent, le soir tombe…

Nos rires, encore.

 

Et puis des baisers. Encore.

 

La lune veille sur le feu.

Nous dansons.

Il est temps de dormir, peut-être, mais la mer elle-même veut continuer la fête.

 

Dans la lumière douce, entre la lune, les flammes et l’eau qui chante, ton visage, tes yeux, et ton sourire…

Ta voix qui murmure à mon oreille :

« Ici c’est une fabrique de souvenirs, une usine à Merveilles. » 

 

Ta voix, qui s’accorde au son des vagues, et chante avec elles.

Tes baisers, aussi doux que la mer.

 

Dormir là, sur le sable encore chaud, au coin du feu.

La mer, qui va et qui vient, ne nous réveille qu’au matin.

 

Le soleil réapparaît, couleur de miel encore.

 

Une nouvelle journée commence dans l’usine à Merveilles.

Laissons-nous le temps de recommencer.

Aller et venir, comme les vagues.

 

La vie s’arrête ici.

La vie commence ici.

 

Laissons le vent emmêler nos cheveux et nos rires, dans cette chaleur douce, au goût de sel et couleur de miel.

 

Dansons encore, sable collé à nos pieds.

Dansons encore.

Jouons comme les enfants  que nous étions autrefois. Et que nous sommes toujours.

 

Ton regard brille au soleil comme il brille sous la lune.

La mer nous caresse.

 

Et ta bouche, encore, qui murmure, qui parle à mon âme et plaît à mon cœur.

Ta bouche, qui cueille mes baisers et récolte mes rires.

 

Ici, c’est une fabrique de souvenirs…