Le train filait à douce allure, dans un paysage d’une blancheur immaculée.

 

A trop rêver, on épuise les rêves.

Et j’étais là, dans mon rêve épuisé.

Assis au chaud, dans un train pour nulle part, je regardais le paysage défiler.

 

Qu’est-ce qui nous fait arriver où nous sommes ?

Et qu’est-ce qui nous fait venir où nous allons ?

 

Le train filait à douce allure, glissait sur mes pensées.

 

En une seule année, toutes mes certitudes s’étaient envolées.

Il ne me restait rien.

Que faisons-nous lorsque tout s’écroule ?

Quelle autre solution que partir ?

 

La fuite ne résout rien, je le savais à force.

Mais j’étais parti, quand même.

La vie jusqu’à présent n’avait été que désillusions.

 

J’espérais que ce train m’emmènerait quelque part, dans un endroit où, sans espoir, je pourrais trouver quelque chose de solide, enfin.

 

J’espérais trop, peut-être.

 

Le train continuait de rouler, et sur le paysage blanc je pouvais caler mes pensées.

 

Là où il n’y a plus rien, la vie peut repousser.

Où il n’y a que la mort, la vie peut reprendre. Peut-être.

 

Le train filait doux sur mes rêves abandonnés.

Il filait droit vers l’autre côté, là où je ne suis jamais allé.

 

Au terminus, d’autres rêves, peut-être.

Ou le cauchemar terminé.

 

Au terminus, dans le froid de la neige, je pourrais reprendre le train de mes pensées.

Et celui de ma vie, peut-être.

 

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