Tu te crois mère parce que tu as donné naissance, parce que tu as nourri, bercé, aimé.
Mais quand tu as abandonné le père, tu as laissé le fils aussi.
Est-ce que c’est ça, être mère ?
Tu disais que tu voulais être femme, et peut-être t’es-tu sentie perdue en chemin.
Alors tu n’as plus voulu être mère, et tu as laissé le petit à son destin.
Je ne te reproche pas de ne plus avoir aimé le père. Ce sont des choses qui arrivent. Et puis, après tout, il est vraiment aimé désormais.
Je te reproche d’avoir laissé l’enfant, d’en avoir fait le deuil comme s’il était mort, parce que la mère en toi était morte.
Et si tu as pu oublier l’enfant, lui ne t’a pas oublié.
Et si tu as pu vivre sans lui, sache que lui n’a pas pu vivre sans toi.
Il y a là un enfant au cœur brisé, qui ne comprend pas pourquoi sa mère l’a rejeté et qui se demande en quoi il a le droit d’exister.
Il n’a plus voulu vivre, il n’a plus fait d’effort.
Et si c’est de ta faute, reconnaîtras-tu un jour tes torts ?
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