J’ai peur de pleurer parce que si je commence, je ne m’arrête pas.

J’ai peur de crier parce que si je commence, je ne m’arrête pas.

Et j’ai peur d’aimer parce que si je commence, je ne m’arrête pas.

 

J’ai peur de dire la vérité parce que j’ai peur que personne ne la comprenne.

 

J’ai peur d’être moi-même parce que j’ai peur d’être trop.

Je suis trop.

Je l’ai toujours été.

 

Tu ressens trop, tu penses trop, tu en dis trop…

 

Je ne sais pas jusqu’où je peux aller.

Mais je sais jusqu’où je veux aller. Loin, le plus loin possible.

 

Il n’y a pas la place pour être trop dans ce monde, on n’accepte pas les gens qui sont à la lisière et veulent sortir des frontières.

Alors j’essaie de rester à cette place qu’on m’a donnée… Mais pour moi ce n’est jamais assez.

 

Je dois retenir les rênes.

Je dois tenir mon amour, ma ferveur, ma colère et ma haine.

Je dois retenir mes larmes et mes cris, mon cœur qui cavalcade, mon cerveau qui s’ennuie.

 

J’essaie de ralentir pour ne pas aller trop vite.

Mais je dois continuer à courir, parce que si je me pose, je m’effondre.

Le temps de regarder autour de moi, avec ce trop plein de larmes, de colère et d’amour… je m’effondre.

 

Je cours pour ne plus y penser mais lentement, pour ne pas laisser le monde loin derrière. Et ce n’est jamais assez vite pour moi…

 

J’ai peur, parce que si je commence, je ne m’arrête pas.

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