Elle face à lui et entre les deux, le revolver. Dans ses mains à elle.

Elle est prête à tirer, mais elle voit qu’il est déjà mort.

 

Ça se voit dans ses yeux… Il n’y a plus rien, que du vide.

 

Elle face à lui, et parfois, elle est prête à pointer le revolver sur sa tête à elle.

Parce qu’elle veut des vacances… Parce qu’elle en a marre de tout ça.

Et alors elle s’imagine, l'arme pointée sur elle, le canon qui explose et sa tête avec…

 

Mais elle n’a pas besoin de ça, pas besoin.

Elle est plus forte que ça.

 

Elle face à lui, et entre eux deux, la bombe.

Elle a presque oublié la bombe, posée à terre dans un sac…

 

La bombe, qui a explosé, une fois, deux fois, déjà… Mais qui contient assez pour exploser encore et encore.

 

C’est comme un jeu, sauf que c’en est pas un.

A la vie à la mort, voilà le jeu. Une roulette russe à deux.

 

Ça a toujours été ça, rien que ça, juste lui et elle.

Ça a toujours été ça, rien que ça, droit de vie ou de mort l’un sur l’autre.

 

Il l’a tuée déjà.

Elle a perdu une vie.

C’est comme ça… Mais il lui en reste mille autres encore, et il n’y croyait sans doute pas. Elle non plus.

 

Elle face à lui, et le revolver… Dans ses mains à elle.

Elle est prête à tirer, mais tirer serait trop.

 

Elle a jamais voulu jouer à ce jeu, c’était son jeu à lui.

Elle veut plus y participer.

 

Mais elle garde le revolver, parce qu’il faut être prudent quand on joue à ça.

C’est pas parce qu’on a mille vies qu’on peut tout se permettre.

 

Elle regarde sa cible droit dans les yeux, et elle se demande combien de temps encore ils tiendront comme ça.

 

Elle ne tire pas, parce qu’elle ne peut pas.

Ça serait mieux qu’il tombe tout seul, ça terminerait le jeu.

 

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