Si loin d'elle-même et en même temps si proche…

 

Elle essaie, je t'assure qu'elle essaie. De toutes ses forces.

Elle essaie en pensant à toi, qui espère et qui croit en elle.

 

Mais quoi qu'elle fasse pour tenter de s'approcher, elle reste toujours trop loin.

 

Il y a cette barrière qu'elle n'arrive pas à franchir.

Entre elle et elle.

Entre elle et le monde.

 

Si loin, et en même temps si proche...

 

Elle s'était dit qu'il suffisait d'ouvrir des portes.

Mais ouvrir ne suffit pas.

Et puis, ouvrir fait mal.

 

Elle s'était dit qu'il ne s'agissait que de mots, et qu'il suffisait de les déployer.

Mais les mots ne suffisent pas.

 

Elle pensait qu'il fallait ressentir, penser à quelque chose d'agréable, fermer les yeux, écouter avec le cœur.

Mais penser ne suffit pas.

Et le cœur entend trop tout et trop fort.

 

Marcher, s'approcher un peu plus... Mais c'est comme vouloir toucher le soleil : ça vous brûle l'âme.

 

Et c'est pour ça qu'elle a peur de rester loin, toujours trop loin, pour éviter de se faire mal...

Mais la distance est aussi douloureuse que la proximité.

L'éloignement est une souffrance.

 

La porte est fermée, mais elle peut voir par le trou de la serrure, et regarder.

Elle préférerait ne pas voir.

Juste être loin, de tout, et d'elle-même surtout.

 

Que rien ne la touche, que rien ne l'approche, et tant pis si ça la fait souffrir.

 

Là, comme tout au fond d'un trou, c'est là qu'elle pourrait rester, s'il n'y avait pas elle, s'il n'y avait pas toi, et s'il n'y avait pas tout ça...

Cette liberté qu'elle veut connaître, sentir, éprouver, une fois sortie de sa prison dorée.

 

 

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