Le parquet grince mais c'est ce qui fait son charme.

 

Elle se balance sur sa chaise, doucement... Et écoute le parquet grincer à chaque balancement.

 

Les poussières de soleil dansent.

Elle met sa main dedans, chasse le tout, et ça danse encore plus.

 

Le café fume dans la tasse, le café brûlant...

 

Le temps passe, lentement.

 

Le crayon, posé sur le cahier, attend... Que les mots dans la tête deviennent les mots écrits et réalisés.

 

Les mots, comme la poussière de soleil, qui dansent au-dessus d'elle...

 

Elle prend le crayon, et écrit...

"Le parquet grince, mais c'est ce qui fait son charme."

 

Une mèche de cheveux devant l'œil, la bouche pincée de concentration, le regard loin à l'intérieur, qui peine à remettre les mots en ordre.

 

Elle repose le crayon, regarde le café fumant.

 

Délicatement, saisir la tasse, et puis souffler.

La vapeur s'en va danser dans le soleil.

 

Le rideau est soulevé par le vent.

 

Elle reprend le crayon.

"Les poussières de soleil dansent"

Pas de point à la phrase.

Pas de point, mais une tache de café renversé.

 

Les yeux qui brillent, la bouche qui sourit.

 

Pas un mot de plus ne sera écrit sur cette page.

Pas un seul.

 

Le café, à lui tout seul, a rempli le vide.

 

La goutte tombée signifie tout, tout ce qu'elle voulait dire.


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog