Elle est partie sans se retourner, alors qu’elle aurait voulu faire demi-tour.

Elle voulait garder tout ça en elle, absolument tout garder.

Il y avait dans ses bagages assez d’amour pour un train entier.

Est-ce que c’était beaucoup, beaucoup trop ?

 

Elle est partie sans se retourner et ses yeux se sont voilés.

Elle gardera tout ça en elle, absolument tout.

Il y avait dans ses bagages assez de place pour encore un tout petit bout.

Est-ce que c’était assez, bien assez ?

 

Elle est partie alors qu’elle aurait voulu rester, rester.

Elle voulait tout prendre, ne rien laisser.

Il y avait dans ses bagages de multiples raisons, et divers autres secrets.

Est-ce qu’elle les savait tous, ou bien non ?

 

Elle est partie avec le sourire alors qu’elle était triste.

Elle n’a pas pu tout garder, une partie est restée.

Ce qu’il y avait dans ses bagages était trop lourd à porter.

Est-ce qu’il y avait une solution, ou autre chose à faire ?

 

Elle est partie, sans dire un mot de plus, alors qu’il lui en restait un millier.

Elle voulait les garder tous, mais elle les a laissés.

 

Sur le quai du train, ce sont les mots qui sont restés.

Dans ses bagages il restait tout l’amour, de multiples raisons et divers autres secrets.

 

Elle aurait voulu se retourner, elle aurait voulu rester, elle aurait voulu pleurer, et dire les mots qu’elle n’a pas prononcé.

 

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